Le système par répartition suivant lequel les actifs financent les pensions des retraités révèle de plus en plus des signes de fragilité. Afin de compléter sa retraite, il se révèle alors judicieux d’envisager de se tourner vers la retraite par capitalisation dans le cadre de la préparation des vieux jours.
Cette option ne fait pas l'unanimité, certes, car il faut payer non seulement pour les aînés, mais aussi pour soi-même. Cependant, elle propose une réelle réponse aux incertitudes du système par répartition, en sachant qu’elle constitue un moyen d'assurer une sécurité financière personnelle à long terme. La retraite par capitalisation pourrait ouvrir une voie pour alléger la pression sur le système public et permettre la prise en main de son avenir financier. Il est donc essentiel de repenser le modèle de retraite en alliant solidarité et capitalisation afin d’assurer un équilibre entre sécurité collective et autonomie individuelle.
Le système par répartition : un modèle en crise
Le principe est basé sur la solidarité intergénérationnelle : les cotisations des actifs sont mobilisées pour financer les pensions des retraités. Cependant, ce modèle se trouve aujourd'hui sous pression. Le vieillissement de la population et la diminution du nombre de cotisants par rapport aux retraités créent un déséquilibre financier de plus en plus difficile à compenser. En 1975, un actif finançait environ 1,5 retraité, tandis qu'en 2025, ce ratio n’est plus que d'environ 1,3. Cela signifie que le système de répartition devient de moins en moins viable à long terme sans réformes structurelles profondes.
Vers une précarité pour les générations futures
La solidarité intergénérationnelle qui soutient le système par répartition est confrontée à de nouvelles limites. Les réformes successives ont déjà modifié l’âge de départ à la retraite (de 62 ans à 64 ans en ce qui concerne la dernière réforme en 2023), ce qui allonge la durée de cotisation. Pourtant, malgré ces ajustements, les incertitudes persistent. Les actifs de demain devront peut-être financer une population retraitée beaucoup plus nombreuse.
La retraite par capitalisation : une solution de diversification
La retraite par capitalisation repose sur un principe fondamentalement différent : chacun épargne et investit durant sa vie active pour constituer un capital destiné à financer sa propre retraite. Contrairement au système par répartition suivant lequel les pensions dépendent des cotisations des autres générations, la retraite par capitalisation repose sur un capital personnel accumulé qui est boosté par les intérêts composés issus des supports financiers (fonds en euro et unités de compte).
Cela permet une plus grande prévisibilité pour les futurs retraités qui auront ainsi la possibilité de simuler leur retraite en fonction de ce qu’ils épargnent et par rapport au capital accumulé.
C’est le cas du Plan d’épargne retraite (PER) qui propose 3 compartiments : le PER individuel qui est le plus populaire, le PER collectif et le PER catégoriel. Ces deux derniers types de Plans sont destinés aux travailleurs afin de recueillir l’épargne salariale. Découvrir les particularités de ce plan sur per. fr.
Les avantages de la retraite par capitalisation
Autonomie financière
L’un des principaux atouts de la retraite par capitalisation est l’autonomie et l'indépendance par rapport au système suivant lequel chaque actif paie pour les retraités actuels. Chacun peut gérer ses propres investissements et ainsi ajuster le montant épargné selon ses capacités et ses priorités. En outre, ce système incite à prendre en main son avenir financier, renforçant la culture de l’épargne et de l’investissement à long terme.
Résilience face aux incertitudes sociales et politiques
Le système par répartition est vulnérable aux tensions politiques et sociales, tandis que la retraite par capitalisation permet de mieux se protéger contre ces risques. Toujours est-il qu’elle est exposée à des risques liés à la fluctuation des marchés financiers. Cependant, un portefeuille diversifié permet de limiter ces aléas.