Sécurité du fonds en euros ou performance des unités de compte ? Contrat monosupport ou multisupport ? Telle est la question que les épargnants se posent dans le cadre de la gestion de leur portefeuille d’assurance-vie. Chaque option présente des caractéristiques propres, adaptées à des profils d'investisseurs distincts. Décryptage, pour vous aider à faire le bon choix.
Le contrat monosupport pour la sécurité de l’épargne
Un contrat monosupport investit l'intégralité des sommes versées dans un seul support : le fonds en euros. Celui-ci est principalement constitué d'obligations d'État et d'entreprises. Le capital est plus ou moins invulnérable aux fluctuations, d’où une certaine stabilité et une protection de l’épargne. Ce qui en fait une solution idéale pour les profils peu tolérants aux risques. De plus, les rendements, bien que modestes, sont généralement garantis et connus à l'avance.
Toujours est-il que ces derniers sont inférieurs au rendement des autres supports d'investissement, notamment en période de forte inflation, ce qui expose à un risque de dévalorisation de l’épargne. Notons aussi que le capital n'étant pas investi dans des actifs plus risqués et donc moins rémunérateurs, le potentiel de croissance à long terme est limité.
Le contrat multisupport pour dynamiser l’épargne
Un contrat multisupport permet de répartir son épargne entre différents supports. Ces derniers comprennent non seulement les fonds en euros, mais aussi d’autres placements financiers dits unités de compte (UC). Ces dernières se composent des véhicules d’investissements suivants :
- les actions qui représentent la propriété d'une fraction d'une entreprise. Les UC investies en actions se distinguent par un potentiel de croissance élevé, mais aussi par une réelle volatilité
- les obligations qui sont des titres de créance émis par des États, des entreprises ou des collectivités locales. Les UC investies en obligations donnent lieu à un revenu régulier sous forme de coupons, mais sont moins dynamiques que les actions
- de l'immobilier qui prend la forme pierre-papier appartenant à la catégorie des UC immobilières. Exemple : les SCPI, les SCI, les SIIC, les OPCI. Ce type d'investissement permet de profiter de la croissance du marché immobilier
- les produits structurés qui sont des placements financiers complexes. Ils combinent des actifs sous-jacents (actions, indices, matières premières) et des options. Ils sont adaptés à des profils de risque et de rendement variés
- les fonds monétaires qui investissent dans des instruments de trésorerie à court terme (comme des bons du Trésor) et dont la liquidité est relativement élevée
- les fonds indiciels qui sont destinés à répliquer au plus près la performance d'un indice boursier donné. Le fonds achète les mêmes titres (actions, obligations) que ceux qui composent l'indice qu'il suit. De ce fait, les parts de ces fonds sont cotées en bourse, comme les actions.
Pourquoi opter pour le contrat multisupport ?
Les UC permettent une très intéressante diversification du portefeuille et génèrent un potentiel de rendement plus élevé que le fonds en euros, notamment sur le long terme. Il est possible de modifier à tout moment la répartition de son épargne entre les différentes UC.
Les risques sont toutefois présents, liés à la volatilité : la valeur des UC peut fluctuer en fonction de l'évolution des marchés financiers. Le risque de perte en capital est également présent et la gestion d'un contrat multisupport requiert une bonne connaissance des marchés financiers.
Toutefois, il est possible de choisir entre gestion mandatée, profilée ou libre qui sont trois modes différents de gestion du portefeuille, ce que les contrats monosupports ne proposent pas, étant donné qu’ils ne disposent que de fonds en euros. Pour rappel, la gestion mandatée est celle confiée à un gestionnaire de portefeuille, lequel met en place la stratégie d’investissement et gère les arbitrages. La gestion profilée définit 3 profils prédéterminés : prudent, équilibré et dynamique. Le choix des allocations se fait de manière automatique. Quant à la gestion libre, elle est pilotée par l’épargnant lui-même.